Dans notre monde hyperconnecté où le temps file à toute allure, on voit renaître ces dernières années un regain d’intérêt pour les thérapies dites à « médiation corporelle » ou « psychocorporelle » : sophrologie, méditation, relaxation, hypnose pour n’en citer que quelques-unes.
Je m’intéresse dans cet article à l’hypnose et à la relaxation à des fins thérapeutiques. J’exclus volontairement de mon propos l’hypnose de spectacle, qui s’oppose clairement sur un plan éthique à l’hypnose thérapeutique, ou encore la relaxation proposée dans le cadre d’activités sportives. Relaxation et hypnose sont considérées ici comme des pratiques médicales, inscrites dans un contexte de soin (cabinet libéral, hôpital…) avec pour objectif la santé somato-psychique. Elles sont comprises dans une relation vivante soignant-soigné avec un professionnel de santé formé qui les exerce selon son cadre de formation et de référence (psychomotricien, psychologue, sage-femme, infirmière, médecin, kinésithérapeute…) et dont le mantra premier reste « Primum non nocere ».
Si certains professionnels de santé connaissent bien ces deux approches thérapeutiques voisines, des méconnaissances persistent. Psychologue clinicienne, proposant les deux méthodes en cabinet libéral, je me suis interrogée sur leurs spécificités respectives. Hypnose et relaxation, quels sont leurs différences et leurs points communs ? Qu’est-ce qui les particularise et qu’est-ce qui oriente l’indication thérapeutique vers l’une ou l’autre ?
Relevons d’emblée que la relaxation bénéficie d’une image plus rassurante, liée à la détente, et que l’hypnose véhicule davantage de méfiance, avec une idée de magie. Les deux termes sont parfois associés « relaxation hypnotique » ou « hypnose de relaxation », participant d’un certain obscurantisme. Sans aller plus avant dans ces représentations sociales, intéressons-nous à leurs racines.
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