La montagne des préjugés, outil de destigmatisation

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

Le GHU Paris psychiatrie et neurosciences a construit un outil de communication et de destigmatisation original : un « flipper » !

« Les troubles psy font flipper ? Envoyons bouler les idées reçues avec un flipper ! » Ce jeu de mots a inspiré la direction de la communication du GHU Paris dans la création d’un flipper intitulé « La montagne des idées reçues ». Objectif : se doter d’un outil ludique, sur le modèle des serious games et de précédents notoires, comme « L’arbre aux idées reçues » du Psycom ou le « Dr Maboul » de Doctolib, pour faciliter « l’aller-vers » des publics usagers ou professionnels. Cette stratégie de communication vise :
– le plaidoyer (changer les représentations sur l’institution, ceux qui souffrent de troubles psy et ceux qui les soignent) ;
– l’attractivité (développer une marque employeur) ;
– le positionnement (cultiver une marque GHU Paris).

Ces perspectives nécessitent des supports de communication qui engagent la discussion ; sont facilement intelligibles et dédramatisent la question de la psychiatrie. Ce flipper a été conçu en amont du salon Santexpo, où il a connu un franc succès. Florence Patenotte, directrice de la communication et du mécénat, témoigne : « Nous avons conduit le projet en l’espace de 2 mois, grâce à des talents pluriels, soignants, designers. Nous avons fait le tour des représentations stigmatisantes qui affectent les personnes concernées et les professionnels, avec le parti pris d’une expression cash, fidèle aux verbatims collectés. Aperçu : “Infirmier en psy, c’est café-clopes-coloriage”, “Le suicide c’est un choix”…».
Au final, un superbe flipper en bois, rose, a été fabriqué par la menuiserie de l’hôpital, avec un mécanisme à ressort pour lancer le projectile. Celui-ci est guidé de façon aléatoire dans un circuit représentant un paysage alpin. « Ce flipper est un jeu de société qui se pratique avec un animateur. Les biais de représentation, puissants, font “boule de neige”, d’où ce choix d’ambiance. Ici, “le tunnel” convoque une discussion sur les risques de l’imagerie cérébrale ; là, “la cordée” fait découvrir la pair-aidance. Par ailleurs, le parcours est aujourd’hui axé sur nos filières de soins, mais demain, le flipper peut s’adapter, et être décliné en jeu de plateau pour tous les services ! », conclut F. Patenotte.

• Contact : F. PATENOTTE@ghu-paris.fr