N° 281 - Octobre 2023

Frustration et violences à l’hôpital

Auteur(s) : Dominique FRIARD, infirmier de secteur psychiatrique, Vincent TERRENOIR, commissaire général de policeNbre de pages : 7
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L’analyse des déclarations des soignants à l’Observatoire national des violences en santé (ONVS) montre que le mot « frustration » est utilisé de manière générique, parfois hors contexte, qu’il masque de réelles privations et une utilisation rigide du cadre de soins.

Depuis 2005, l’Observatoire national des violences en santé (ONVS) (1) recueille les signalements de faits de violence commis dans les établissements de santé. Afin de mieux prévenir et lutter contre ces actes, l’Observatoire collecte les événements, les classifie selon leur nature et leur degré de gravité, produit des statistiques et publie un rapport annuel. Il élabore et diffuse également des outils et des bonnes pratiques, notamment en termes de réponses médico-légales et encourage la coordination des acteurs de terrain. Chaque année, environ 20 000 signalements sont déclarés à l’ONVS, par près de 400 établissements.

Ces déclarations (2), sur la base du volontariat, ne sont en aucun cas exhaustives. Elles traduisent une tendance, c’est-à-dire ce qu’un nombre important d’établissements de santé décide de signaler à l’Observatoire. La quantité annuelle de faits de violence est donc liée au nombre d’établissements déclarants, à leur plus ou moins grande tolérance à la violence Frustration et violences à et à des stratégies qui visent parfois à la minimiser ou l’amplifier. Un même patient peut être l’auteur de plusieurs actes. Les violences dues aux soignants ou aux organisations sont probablement sous-déclarées. Un dispositif nécessaire donc, mais imparfait, que ses responsables ne cessent de perfectionner.

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