Née au Havre en 1958, Caroline Veith vit et travaille en banlieue parisienne, une géographie urbaine source essentielle d’inspiration. De nombreux dessins évoquent en effet le grouillement de la ville, la foule, ainsi qu’une forme de sauvagerie et de solitude.
Cette artiste engagée puise l’inspiration dans l’actualité et le quotidien. Observant ses contemporains, elle surprend des conversations, des petites phrases, des émotions, qui resurgissent dans ses compositions étranges, un peu abstraites et qui pourtant racontent des histoires, évoquent avec force l’humain, ses inquiétudes et ses faiblesses, sa révolte et son énergie. « J’aime regarder les gens, les choses, la comédie humaine se faire et se défaire… »
Pour Caroline Veith, une nouvelle œuvre démarre souvent par un trait fin, à l’encre de Chine, sur un papier-calque : « C’est comme si je déroulais le fil de ma mémoire en tentant de lâcher prise. à ce moment-là, j’ai même le sentiment de me perdre, comme dans un vaste labyrinthe. » Petit à petit, la couleur surgit. Pigments acryliques, marqueurs Posca, crayons aquarelle, viennent marquer d’autres espaces, avec des formes végétales de plus en plus présentes, comme par le besoin vital d’un retour aux paysages de son enfance. Le spectateur remonte le fil et déchiffre plusieurs couches : « Ce sont les strates de la mémoire, de l’inconscient. Nous sommes tous composés de multiples histoires et de souvenirs. »
Si ces dessins enchevêtrés peuvent paraître de prime abord joyeux, drôles, rien n’est simple dans cet univers foisonnant. Ainsi, le danger rôde, le désordre n’est jamais loin, une menace questionne notre humanité.
Depuis 2012, Caroline Veith est représentée par la Galerie Claire Corcia, à Paris. Elle a collaboré avec Santé mentale à deux reprises : pour le Hors série formation 2019 et le numéro 281, consacré à « L’intolérance à la frustration …»
• En savoir plus sur le site de l’artiste : www.caroline-veith.com et de la Galerie Claire Corcia : https://galerieclairecorcia.com