Si la prévalence de l’ensemble des troubles bipolaires (TB) en population générale est de 2,6 %, le handicap qui en résulte est significatif (1). Les premiers signes éclosent en effet chez les jeunes adultes, ce qui impacte de manière significative l’insertion socioprofessionnelle et les liens sociaux. Les troubles bipolaires sont aussi associés à une moindre espérance de vie, soit 10 à 15 ans de moins par rapport à la population générale.
Parmi les domaines de recherche, des efforts significatifs se concentrent sur les facteurs de risque et les prodromes de la maladie. Le mésusage, ainsi que les troubles liés à l’alcool et au tabac, représente des facteurs de risque de morbidité supplémentaire sur le plan physique et psychique. Ces facteurs sont modifiables et leurs prises en charge peuvent améliorer le pronostic des patients.
L’usage de substances psychoactives représente aussi un facteur de risque. D’après Lalli et al. (2), le cannabis, la nicotine et les médicaments (opioïdes et anxiolytiques) sont régulièrement cités dans l’augmentation du risque de troubles bipolaires. Les troubles liés à l’usage des substances représentent spécifiquement un facteur de risque pour les épisodes maniaques. Le cannabis en particulier a été associé à une majoration du risque d’épisodes maniaques ou hypomaniaques. La cocaïne entraînerait également une augmentation des risques d’épisode maniaque, mais davantage d’études sont nécessaires pour l’établir de manière formelle.
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