Une famille confrontée au trouble bipolaire du père

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A l’occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires le 30 mars, l‘épisode 2 de la série « Sur le Divan des Arts » (1), proposée par la Fondation Pierre Deniker pour changer le regard sur les troubles psychiques, s’intéresse au film Les Intranquilles, réalisé par Joachim Lafosse sur le quotidien d’une famille confrontée au trouble bipolaire du père.


La Fondation Pierre Deniker pour la recherche et la prévention en santé mentale, a créé la série « Sur le divan des arts » pour déstigmatiser et changer le regard sur la maladie mentale. Réalisée par Louise Le Goff Hudhomme, cette série met en scène des hommes et des femmes qui ont écrit, filmé, photographié un.e proche atteint.e d’une pathologie mentale. Elle donne la parole à ces aidant.e.s qui ont découvert et vécu la maladie mentale, avec beaucoup de sincérité et d’émotions.


A l’occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires le 30 mars, la Fondation Pierre Deniker souhaite mettre en lumière ce trouble très méconnu en publiant un épisode consacré au film Les Intranquilles, réalisé par Joachim Lafosse, qui nous plonge dans le quotidien d’une famille confrontée au trouble bipolaire du père.


Le synopsis : Leïla et Damien vivent avec leur fils, Amine, dans une maison à la campagne. Elle est ébéniste et restaure des meubles. Il est peintre. Damien est diagnostiqué pour un trouble bipolaire. Que se passe-t-il quand quelqu’un perd pied ? Dans un couple ? Dans une famille ? Jusqu’où peut-on s’engager en amour ? À quel moment le soin devient sacrifice ? Film organique et sensoriel, Les Intranquilles nous invite au coeur de la vie avec un trouble bipolaire, pour la personne diagnostiquée, mais aussi pour l’entourage. Au coeur de la violence que peut revêtir le quotidien, du risque une fois le diagnostic posé de tout voir par son prisme, de la crainte de la rechute, de l’isolement.


Joachim Lafosse filme avec beaucoup de tendresse ses personnages. « Ni l’un, ni l’autre ne souhaite être figé dans un rôle. Leïla refuse de n’être qu’une infirmière, elle se rend compte qu’elle a cédé et qu’elle s’est oubliée. Elle veut rester une amante, une mère, une décoratrice de meubles, une amie. C’est la même chose pour Damien. Il ne veut pas être qu’un malade, il lutte contre cela, il dit “Je suis aussi un peintre, un amour, un ami et un père” et je trouve cela bouleversant », livre Joachim Lafosse. Un magnifique hommage du réalisateur à sa famille.

(1) Sur le Divan des Arts est une série d’entretiens vidéos autour des troubles psychiques et de l’art. Auteur.e.s de bande dessinée, peintres, chorégraphes, réalisateur. rice.s… se succéderont pour échanger, à partir de leur projet, sur la façon dont ils travaillent, dont ils l’ont construit dans le temps. Chaque épisode se concentre sur une question, un moment de l’écriture, la première photo, la première intention, une scène coupée au montage, le soir d’une représentation, une remise en question ou une prise de conscience… Mais également pour parler de la façon, dont l’art, à travers la narration de vécus divers et différents, nous parle des troubles psychiques, de ses symptômes, de la place et l’influence que prend la maladie dans sa vie, du cheminement, de la façon de vivre avec ses troubles, de travailler avec, d’être mère, ami.e, mais aussi des institutions, de la stigmatisation, du parcours jusqu’au diagnostic et de l’invisibilisation de ses vécus.