Peintre et sculptrice autodidacte, Magali Berdaguer a également une activité d’art- thérapeute auprès de publics en situation de vulnérabilité (handicap, troubles psychiques, exclusion…).
Sa pratique se développe autour de la figure, du mouvement et de la notion de lien. « Toute circonstance est pour moi opportunité à observer des corps dans leurs déplacements, aisances, empêchements, tensions, leur rapport à l’espace et entre eux, leurs distances et proximités…, explique l’artiste. Pour chaque pièce, je privilégie la perception du mouvement, du vivant, de l’organique. J’entre dans un corps à corps avec la matière, à la recherche d’une courbe, d’une dynamique, d’un point d’appui dont la justesse donnera la sensation d’une matière animée. »
Les pièces présentées dans ce numéro sont des sculptures, murales ou en volume, réalisées avec un fil de fer, à la fois léger et souple, noir, parfois enchevêtré de fils de couleur. Ce sont des personnages ou des détails du corps, où mains, bustes, jambes… sont saisis dans l’agir. L’éclairage apporte des jeux d’ombre, comme autant d’échos aux gestes, progressions, exploration de soi, tentatives d’aller vers l’autre…
« J’avance par séries, à partir de thématiques pour lesquelles j’effectue une collecte d’images réelles ou mentales. Une approche par morcellement du corps qui laisse une place à l’inachevé qui m’intéresse visuellement et symboliquement. Pendant le temps du faire, c’est la pièce elle-même qui me guide jusqu’à cet endroit où elle se tient et reste ouverte à l’imagination du futur regardeur. »
Un univers pour explorer les liens que l’on tisse, les tissus dont nous sommes faits, hypnotique balade vers soi et le monde, danse subtile et poétique autour du mouvement…
• Une artiste à suivre sur son site : www.magaliberdaguer.ultra-book.com, https://www.instagram.com/magali_filafil/
