Même s’il reste difficile de distinguer si les contaminations au Covid-19 des professionnels de santé ont fait suite à une exposition professionnelle ou communautaire, l’enquête du Geres pointe deux phases distingues.
Le Groupe d’étude sur le risque d’exposition des soignants aux agents infectieux (Geres) a mené une enquête afin de décrire les situations d’exposition des professionnels infectés. Deux mille neuf cent quarante-trois professionnels de santé contaminés par le SARS-CoV-2 ont ainsi répondu par questionnaire en ligne sur les circonstances de leur contamination. Des différences importantes, notamment dans l’utilisation de masques de protection, ont été relevées. Elles sont à mettre en relation avec la disponibilité de ces équipements et l’évolution des recommandations et protocoles utilisés.
L’enquête débutée très tôt lors de l’épidémie a permis d’objectiver les situations à risques rencontrées par les soignants et les autres personnels liés aux soins, même s’il reste difficile de distinguer les contaminations faisant suite à une exposition professionnelle ou communautaire.
- Lors de la 1er vague, les éléments marquants ont surtout été l’indisponibilité des masques et le manque de recommandations relatives au port de masque, hors prise en charge d’un patient suspect au atteint de la Covid-19. Les données suggèrent que l’exposition professionnelle a joué un rôle important dans la contamination des personnels.
- Lors de la 2e vague le contexte de contamination apparait faiblement en rapport avec la disponibilité des masques, les moyens et mesures de protection étant disponibles et appliqués en regard du risque de transmission entre patient et soignant. De nombreuses situations professionnelles restaient cependant à risque de transmission entre soignants : prises de repas, réunions ou échanges sans masques avec la famille ou les collègues. La transmission communautaire semble avoir joué un rôle plus important.
