Le Groupe d’appui et de conseil en architecture psychiatrique (Gacap) veut améliorer les conditions d’accueil mais aussi de travail.
A l’occasion des Journées de l’architecture en santé, qui se sont tenues en octobre à Menton (Alpes-Maritimes), Christophe Schmitt, président de la Conférence des présidents de commission médicale d’établissement des centres hospitaliers spécialisés (CME-CHS) et Jérôme Terlaud, architecte, ont communiqué sur les travaux du Groupe d’appui et de conseil en architecture psychiatrique (Gacap). Créé en 2020 à l’initiative de l’Union des architectes francophones en santé (UAFS) et de la conférence des présidents de CME-CHS (1), ses objectifs sont de sensibiliser les acteurs de la psychiatrie à l’intérêt d’une architecture adaptée pour améliorer l’accueil, les prises en charge des patients et les conditions de travail.
Reconnu par la Commission nationale de la psychiatrie, et inscrit dans le groupe « Innovation hospitalière et architecture », le Gacap a ainsi pour projets de produire différentes ressources : un guide est en préparation pour aider les professionnels de santé à l’élaboration de programme immobilier en psychiatrie. Le groupe souhaite aussi constituer un état des lieux des établissements innovants en la matière afin de les valoriser et de s’appuyer sur leurs expériences. Il envisage également d’organiser une journée dédiée « à la qualité de l’architecture en psychiatrie ».
Par ailleurs, le Gacap pointe l’opportunité que représentent deux décrets sur l’activité de psychiatrie (2), qui entreront en vigueur au 1er juin 2023, et abordent (notamment) la question des locaux, fixant en particulier des standards minimaux pour les unités d’hospitalisation de psychiatrie adulte et de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent: chambre individuelle (au pire double), avec salle de bains et fermant à clé, au moins une salle dédiée à la rééducation et à l’activité physique, au moins un espace de convivialité, au moins un espace permettant des prises en charge collectives, au moins un espace d’accueil de l’entourage, au moins un accès à un espace extérieur. Jérôme Terlaud a rappelé « que lorsque l’unité d’hospitalisation accueille des soins sans consentement, elle doit comprendre en plus au moins un espace d’apaisement, une chambre d’isolement et un accès à un espace extérieur sécurisé ». Ces décrets offrent ainsi l’occasion d’améliorer la qualité architecturale des locaux de l’ensemble des établissements autorisés en psychiatrie
1– Le Gacap a été rejoint par la Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie (Fnapsy), l’Association des établissements de service public de santé mentale (Adesm) et l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap). 2– Décret n° 2022-1263 du 28 septembre 2022 relatif aux conditions d’implantation de l’activité de psychiatrie ; Décret n° 2022-1264 du 28 septembre 2022 relatif aux conditions techniques de fonctionnement de l’activité de psychiatrie.
• Contacts : christophe.schmitt@ch-jury.fr, jerome.terlaud@sequences.fr