Les études réalisées sur la santé des professionnels de santé pointent toutes une exposition spécifique au plan de leur santé mentale, physique voire reproductive. La crise sanitaire a constitué un contexte particulièrement aggravant malgré l’engagement du gouvernement via la mise à disposition d’outils d’information et de prévention contre le Covid-19. Un appel à manifestation d’intérêt est lancé sur cette question, avec un axe concerneantla santé mentale et les addictions.
Dans le contexte de la préfiguration d’une stratégie nationale visant l’amélioration de la santé des professionnels de santé qui s’ancre dans les chantiers du volet « Santé » du Conseil national de la refondation, la DREES – service statistique du ministère de la Santé et de la Prévention – et Fondation d’entreprise nehs Dominique Bénéteau souhaitent s’associer à une ou plusieurs équipe(s) de recherches afin que des travaux sur les grandes bases de données existantes puissent être menés sur trois axes :
- Axe 1 : La santé des femmes chez les professionnelles de santé
- Axe 2 : Le cancer chez les professionnels de santé
- Axe 3 : La santé mentale, les addictions et les professionnels de santé.
La coopération DREES-Fondation nehs-équipe(s) de recherche constituera un comité de pilotage des travaux, permettant sur les axes identifiés de produire des connaissances scientifiques.
Les professionnels de santé dans leur ensemble forment en effet une population hétérogène et potentiellement exposés à des risques plus ou moins spécifiques. La connaissance et la reconnaissance de problématiques propres à ceux-ci permettrait de mieux prévenir et prendre soin de ceux qui soignent. À partir de deux bases de données, le Système national des données de santé (SNDS) d’une part et l’échantillon démographique permanent (EDP) d’autre part, des professionnels de santé peuvent être identifiés afin de décrire les problématiques qui leurs sont spécifiques, selon les différentes modes et secteurs d’exercices. Des propositions de travaux à partir d’autres sources de données peuvent être faites dans la réponse à l’AMI.
Ce travail constitue une première étape (définition méthodologique, évaluation épidémiologique) qui pourra être prolongée au-delà du présent appel à manifestation d’intérêt selon les enjeux et l’intérêt scientifique, du suivi des associations identifiées et de l’intérêt de leur suivi dans le temps.
Pour Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé : « En tant que professionnelle de santé, je sais toute la complexité de ce sujet qui recouvre des réalités si différentes…. Que l’on parle de la santé des professionnels exerçant à l’hôpital, en institution, en EHPAD ou en libéral. En tant que ministre chargée des professions de santé, et au nom du Gouvernement, j’attache une importance particulière à l’élaboration de la première stratégie d’amélioration de la santé des professionnels de santé, qui doit prendre appui sur des données robustes et des réflexions qui associent l’ensemble des représentants de ces travailleurs si essentiels dans le quotidien des Français. Ces principes de co-construction sont des piliers de la méthode établie pour mener les travaux du CNR Santé. Je remercie la DREES et la Fondation nehs pour les travaux menés et leur engagement dans cette importante dynamique qui vise à répondre à deux objectifs principaux : préserver et promouvoir la santé des professionnels de santé et leur capacité de travail et élaborer une organisation et une culture de travail permettant de développer la santé au travail des professionnels de santé, quel que soit leur lieu d’exercice. »
Les équipes de recherche ont la possibilité de déposer plusieurs dossiers s'ils concernent des axes différents. Les projets déposés auront une durée maximale de deux ans. La date limite des candidatures est fixée au 31 janvier 2023. • Retrouver en ligne le document de présentation de l’appel à manifestation d’intérêt, disponible en cliquant ici.