Plus d’un Français sur deux souffre de fatigue informationnelle

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On sait peu ce que la multiplication des canaux d’information, leur profusion et leur transformation dans la façon de les produire induisent précisément sur les individus. Pour mieux appréhender ce phénomène de fatigue informationnelle, en mesurer la portée, en saisir les enjeux et les risques, L’ObSoCo, Arte et la Fondation Jean-Jaurès se sont associés pour mener une enquête inédite.

Les notions de surcharge informationnelle1, d’infobésité2, le syndrome de saturation cognitive sont des éléments cruciaux à prendre en compte. L’information, bien commun, permet de comprendre notre environnement, de se situer dans celui-ci, de prendre des décisions… Mieux, elle est « un réducteur d’incertitude », comme l’écrit Caroline Sauvajol-Rialland3. Qu’en est-il quand sa profusion et la fatigue qu’elle est susceptible d’engendrer empêchent sa métabolisation ?

Ce phénomène ne représente-t-il pas par ailleurs une menace pour la santé mentale des citoyens (que l’on sait déjà fragilisés après la pandémie) – menace qui, en fonction de ses proportions, mériterait d’être considérée comme un problème de santé publique ? Et ne s’agirait-il pas de surcroît d’une force de nuisance considérable pour le fonctionnement de la société et de la démocratie ?

C’est précisément pour appréhender ce phénomène de fatigue informationnelle, en mesurer la portée, en saisir les enjeux et les risques que L’ObSoCo, Arte et la Fondation Jean-Jaurès se sont associés pour mener une enquête inédite

Les Français et la fatigue informationnelle. Mutations et tensions dans notre rapport à l’information, Guénaëlle Gault, David Medioni, Fondation Jean Jaurès édition, 2022

(1) Bertram Myron Gross, The Managing of Organizations: the Administrative StruggleOffsite Link, New York, Free Press of Glencoe, 1964.

(2) David Shenk, « Data Smog », The Next Progressive, 1993.

(3) Caroline Sauvajol-Rialland, « Infobésité, gros risques et vrais remèdes », L’Expansion Management Review, vol. 152, n°1, 2014, pp. 110-118.