9 septembre, Journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’alcoolisation fœtale

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Le 9 septembre 2022 aura lieu la journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). À cette occasion l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine, la Coordination régionale addictions (Coreadd) de Nouvelle-Aquitaine et le Réseau périnat de Nouvelle-Aquitaine (RPNA) proposent une campagne de prévention « Zéro alcool pendant la grossesse ». Les professionnels de santé et la région se mobilisent pour prévenir ce handicap qui concernerait 1% des naissances.

Des risques souvent minimisées voire méconnus

Quelle que soit la quantité absorbée et quel que soit le type de boisson alcoolisée, la consommation d’alcool pendant la grossesse expose le bébé et perturbe significativement son développement prénatal. En effet, l’alcool est toxique pour le bébé et peut entraîner de nombreuses complications : retard de croissance, atteinte du système nerveux central, malformations, etc. Plus tard, il peut aussi rencontrer des difficultés d’apprentissage, des troubles de l’attention et du comportement pouvant mener au décrochage scolaire et à des difficultés d’insertion sociale.

Aujourd’hui, il n’est pas encore possible de déterminer le seuil de consommation d’alcool en-dessous duquel il n’y aurait pas de risques pour le bébé, c’est pourquoi le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse » est essentiel et s’impose aux futures mamans.

Toutefois, à tout moment de la grossesse, même si le bébé a été exposé à l’alcool, la diminution et l’arrêt de sa consommation par la mère sont bénéfiques pour le développement de l’enfant. Des équipes spécialisées peuvent aider et accompagner avec bienveillance et sans jugement, les femmes en difficulté avec leur consommation.

Une nouvelle campagne régionale de prévention « zéro alcool pendant la grossesse »

Afin de sensibiliser les femmes enceintes et leur entourage aux risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse, la Coordination ressources addictions et grossesse (Crag) met à disposition des outils de prévention gratuitement. Les acteurs de la périnatalité (maternités, centres périnataux de proximité, Protection maternelle infantile (PMI), sage-femmes libérales, animateurs de santé prévention, médecins généralistes, etc.) pourront ainsi relayer ce message auprès de leurs patientes durant le mois de septembre et au-delà. Une exposition itinérante d’information grand public peut également être mise à disposition des maternités sur demande auprès des Réseaux de périnatalité de Nouvelle-Aquitaine (RPNA).

Le projet Cocon

Le projet Cocon est une expérimentation article 51 financée par le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et portée par les Réseaux de périnatalité de Nouvelle-Aquitaine (RPNA), Occitanie et PACA. Le début de l’expérimentation est prévu fin 2022, initialement sur 4 départements pilotes (17, 33, 64 et 87) pendant 2 ans puis sur toute la région Nouvelle-Aquitaine.

il vise à suivre, de faon coordonnée, les nouveau-nés présentant des risques de troubles du neurodéveloppement de la naissance à l’âge de 7 ans, et plus particulièrement les nouveau-nés avec une exposition anténatale à l’alcool. Grâce à des consultations spécialisées et à la possibilité de prodiguer des soins précoces, ce projet doit pouvoir améliorer le devenir des nouveau-nés dits « vulnérables » et permettra également la montée en compétence des professionnels sur le dépistage précoce des Troubles du neurodéveloppement (TND) et le renforcement de maillage territorial.

Communiqué, Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, 31 août 2022

Les Troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)
Les Troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) résultent de l'impact de l’alcool sur le cerveau du bébé durant la grossesse. Il s'agit de troubles neurodéveloppementaux (cognitifs comportementaux). Parmi eux, on distingue le Syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) avec des traits faciaux caractéristiques et les TSAF sans distinction physique (=handicap invisible). En tout, on estime qu'environ 600 000 Français sont atteints par ces troubles à divers degrés. Ils sont pour la plupart non diagnostiqués.