Les sociétés hypermodernes ont entraîné une responsabilisation croissante de l’individu, à qui incombe désormais le devoir de s’affirmer dans l’action pour exister au regard des autres (Ehrenberg, 1995). Il ne s’agit plus, comme autrefois, de s’identifier simplement à des figures d’autorité ou de suivre le chemin tracé par ses aînés, mais plutôt de construire son existence, de tenter son destin et d’affirmer la valeur de choix, présentés comme les indices d’un parcours que l’individu voudra original, singulier. Cette caractéristique de la construction de l’identité est particulièrement visible et significative à un moment de la vie où il s’agit précisément de prendre son existence en main. L’adolescence n’est alors plus seulement un temps d’indétermination identitaire, un entre-deux entre le temps de l’enfance et celui de l’adulte. Elle n’est plus uniquement une période de formation ou de préparation à l’entrée dans la vie.
Pour poursuivre votre lecture
Connectez-vous à votre compte si vous êtes déjà client.