Le candidat Macron promet que sur l’AHH « on doit bouger »

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Le 15 avril dernier, sur FranceInfo, interrogé sur la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) par Lucie Carrasco, en situation de handicap, et prête à se marier, le candidat Macron a affirmé « devoir bouger sur ce point ». Rappelons qu’actuellement, les revenus du conjoint sont en pris en compte dans le calcul de cette aide. Son montant maximal a été réévalué à 919,86 € le 1er avril dernier.

Lucie Carrasco, à l’aube de son mariage, a évoqué devant le candidat Macron devoir choisir entre dépendance financière à son époux et dignité de femme. « Choisissez l’amour » a répondu dans la foulée le chef de l’Etat, rajoutant « on doit bouger sur de point (…) On va bouger« . Il a avancé ceci : « Il y a plusieurs réponses, soit faire ça [déconjugaliser l’AAH], soit avoir un revenu qui permette d’accompagner mais qui ne soit pas conditionné à la situation familiale, qu’il n’y ait pas ce couperet qui est aujourd’hui absurde, il y a plein de personnes en situation de handicap qui l’ont ».

« Est-ce que j’écoute mon cœur et je me marie et je deviens un boulet, dépendante physiquement et financièrement ou je conserve ma dignité de femme et mon indépendance ? », l’a interrogé Lucie Carrasco, jeune femme en situation de handicap qui va se marier dans quelques mois.

Jusqu’ici, le gouvernement s’est toujours prononcé contre la « déconjugalisation ». Les oppositions ont plusieurs fois soumis le projet au vote à l’Assemblée mais il a toujours été rejeté. Cette nouvelle promesse du candidat Macron sera-t-elle, s’il est réélu, suivie de fait ?

 A dix jours du deuxième tour », la fédération APAJH « veut y voir une ouverture, même s’il reste, d’une part, prudent sur le contenu même de l’annonce et, d’autre part, lucide sur le timing dans lequel elle est faite. Enfin, la réforme de la deconjugalisation ne règle pas la totalité des questions posées par l’AAH ».