À 25 ans, Ombelline Heuline exerce depuis quatre ans comme infirmière au Centre psychothérapique de l’Orne. Elle revient sur ses choix, révélant son engagement pour les soins en psychiatrie et souligne le rôle essentiel du collectif soignant dans une spécialité qui a toujours mauvaise presse…
Le monde de la santé, des soins, Ombelline Heuline le côtoie depuis l’enfance. Sa mère, aide-soignante, lui a toujours parlé de son métier avec force et passion, sans rien lui cacher de sa rudesse. Dernière d’une fratrie de six enfants, Ombelline souligne « avoir grandi très vite, toujours à l’écoute du monde, et avec beaucoup d’autonomie. » Si elle n’évoque pas une « vocation », elle souligne que, curieuse de nature, elle souhaitait à l’adolescence découvrir les métiers du soin. Au lycée, elle effectue un stage au sein de la maison de retraite où sa mère travaille « de nuit ». « Sur ce terrain, inconsciemment familier, je me trouve particulièrement à l’aise. La relation et l’attention à l’autre, valeurs importantes à mes yeux, me parlent, tout comme les notions de vulnérabilité, de temps qui passe, de maladie, de souffrance, de fin de vie… »