Politique de prévention en santé : la Cour des comptes souligne « des résultats médiocres »

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Dans son dernier rapport « La politique de prévention en santé – Les enseignements tirés de l’analyse de trois grandes pathologies », la Cour des Comptes souligne des résultats français médiocres, malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins et une stratégie de prévention et une gouvernance renouvelées qui se heurtent pourtant à des limites persistantes.

Dix ans après la parution d’un premier rapport de la Cour des comptes consacré à la prévention sanitaire, l’évaluation publiée ce jour réexamine la prévention à travers le cas de trois grandes familles de pathologies – les cancers, les maladies neurocardio-vasculaires ou NCV, et le diabète. En mesurant l’impact des politiques de prévention menées en France, la Cour a pu constater que les résultats obtenus sont globalement médiocres, et ce, malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins. Pour contribuer à renforcer l’efficacité de ces politiques, ce rapport livre une série de recommandations formulées autour de quatre orientations : la déclinaison opérationnelle de ce renforcement, la lutte contre les facteurs de risques, la transformation des pratiques professionnelles en matière de prévention, et l’optimisation de l’utilisation du numérique.

La Cour des Comptes souligne des résultats français médiocres, malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins et une stratégie de prévention et une gouvernance renouvelées qui se heurtent pourtant à des limites persistantes. Par ailleurs, elle appelle qu’elle a émis, depuis 2011, un certain nombre de recommandations sur les trois principaux facteurs de risques (tabac, alcool, obésité), dont la mise en œuvre a été inégalement aboutie : globalement mises en œuvre en matière de tabac, aucune n’a été suivie en matière de lutte contre les consommations nocives d’alcool, et s’agissant de l’obésité, elles ont été partiellement suivies sur la question de la composition des aliments industriels. La Cour préconise également l’utilisation du levier numérique qui permettrait notamment de cerner les inégalités sociales et territoriales au niveau le plus fin possible, et de cibler des publics prioritaires n’ayant pas à ce jour accès à la prévention.

Les quatre orientations préconisées par le rapport 
• Renforcer l’efficacité de la politique de prévention et sa déclinaison opérationnelle.
• Lutter résolument contre les facteurs de risques.
• Transformer les approches de prévention dans les pratiques professionnelles.
• Utiliser pleinement les potentialités du numérique en prévention.

Lire le rapport (PDF) : « La politique de prévention en santé – Les enseignements tirés de l’analyse de trois grandes pathologies »