Dans le cadre de la proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification, des modifications ont été introduites au Sénat, visant à ce que la présidence de la Commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIRMT) soit élue et non plus assurée par le directeur des soins (DS). Dans un courrier du 23 février, le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS) demande expressement le retrait de cette disposition, qui provoque « la sidération, la stupeur et l'incompréhension ».
Le président du SMPS, Jérôme Goeminne, rappelle que l'organisation actuelle de cette commission est « indispensable » au bon fonctionnement des hôpitaux. « Seuls les paramédicaux se relaient dans tous les services, 24h/24 et 365 jours par an, au chevet des patients. Dans ce contexte, la CSIRMT leur permet d'échanger sur l'actualité, les projets et les problématiques de leur établissement, sous la présidence de leur directeur ». Retirer au DS cette présidence serait purement « bureaucratique : les soignants continueront à se réunir sous l'égide de leur directeur » et par ailleurs « inefficace ».
Cette disposition est « vécue comme un affront » par les DS, qui veillent « à la cohésion et l'efficience » du projet de soins, et dont la CSIRMT est « le bras armé » pour y parvenir.
