« Des évolutions douces et très favorables dans un contexte difficile que tout le monde connaît » O. Peixoto, Helthcare director pour le Groupe BVA a ainsi résumé les résultats de la 3e édition du baromètre annuel de l’expérience patient, présentés le 21 janvier en visioconférence.
Pour rappel, réalisé par l'Institut français de l'expérience patient (Ifep), ce baromètre a pour objectif de mesurer l'appropriation des enjeux de l'expérience patient par les professionnels de santé et de contribuer à dessiner les moyens d'action pertinents pour améliorer le vécu des personnes accueillies au sein du système de santé. Pour cette 3e edition, 2 000 Français âgés de 18 ans et plus (dont 820 malades chroniques), échantillon national représentatif construit suivant la méthode des quotas, ont répondu à un questionnaire administré entre le 23 et le 30 novembre 2020. En parallèle, 780 professionnels de santé travaillant dans des établissements de santé et des établissements médico-sociaux ont été consulté entre le 14 octobre et le 30 novembre.
Ce baromètre révèle des évolutions globalement favorables, même si des points de vigilance apparaissent. Le partage de l'expérience patient est utile à toutes les parties prenantes, selon les Français interrogés : à 88% pour les professionnels de santé afin qu'ils améliorent leurs pratiques, à 88% pour les établissements dans l'idée d'améliorer leur organisation et leur fonctionnement, à 85% pour les autres patients afin qu'ils améliorent leur compréhension et leur suivi des traitements, à 82% pour les autorités de santé dans le but d'améliorer la réglementation…
Pourtant, malgré cet intérêt, il reste une pratique minoritaire et limitée à l'entourage proche. Ainsi 65% des Français interrogés disent partager peu ou pas leur expérience avec leurs proches mais 88% peu ou pas avec les professionnels de santé. Par ailleurs, on observent des décalages de perception entre la population générale et les professionnels de santé sur l'importance des situations vécues et sur l'écoute des patients. Les usagers jugent ainsi que leur vécu est pris en compte à 63%, ce pourcentage atteint 71% du côté des professionnels de santé.
Du côté des soignants, des freins sont demeurent pour meiux recuillir cette expérience patient, en lien notamment avec la situation des personnels (stress, burn out…) L'établissement a « souvent d'autres priorités », estiment les professionnels de santé à 59%, qui pointent aussi le manque de ressources humaines, le manque de visibilité sur l'impact ou de formation des équipes à ce recueil.
Baromètre de l'expérience patient, 3e ed, janvier 2021, revoir la vioconférence et les résultats.