Technologies numériques : un outil important pour 70 % des jeunes professionnels

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La cinquième édition du Future Health Index (FHI) 2020 explore les attentes des jeunes professionnels de santé (moins de 40 ans) de 15 pays en matière de technologie, de formation et de satisfaction professionnelle et confronte ces attentes à la réalité de leur quotidien en tant que professionnels de santé. Pricipaux enseignements.

Première enquête mondiale de ce genre auprès de la nouvelle génération de professionnels de santé âgés de moins de 40 ans, le rapport de Future Health Index 2020 « L’ère des perspectives : donner à la nouvelle génération les moyens de transformer les soins de santé » montre la réalité des systèmes de santé à la veille de la crise COVID-19, en couvrant près de 3 000 personnes interrogées dans 15 pays, dont 200 en France. En outre, elle met en lumière les jeunes professionnels locaux, qui auront la responsabilité de définir les besoins futurs de la France en matière de santé.

Complété par un sondage de suivi mené plusieurs mois après la pandémie, le rapport Future Health Index « Covid-19 et les jeunes professionnels de santé », ces perspectives ont été renforcées par leur expérience de la lutte contre la Covid-19 au cours des derniers mois. « Les jeunes générations de médecins et soignants sont à la pointe d’un nouvel élan qui tend vers une meilleure expérience patient, leur propre satisfaction au travail et une amélioration des processus grâce aux nouvelles technologies », comme le souligne David Corcos, président de Philips France.

Un environnement de travail favorable, facteur clé de réussite, dans un quotidien stressant

En France, les jeunes professionnels de santé voient en moyenne 119 patients par semaine et, selon une enquête auprès de médecins en France, 46 % déclarent travailler au moins 51 heures par semaine. Un quotidien qui fait ressentir régulièrement du stress à 57 % des jeunes professionnels de santé, en lien avec leurs responsabilités et aux longues heures effectuées. Ils accordent ainsi, lorsqu’ils choisissent un hôpital ou un cabinet où pratiquer, une grande importance à leur environnement de travail. En ce sens l’accès à des équipements de pointe, mais également la mise en place d’une culture de collaboration et d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée constituent des facteurs clés.

Ces caractéristiques ressortent d’autant plus dans le contexte de crise sanitaire de la Covid-19. En effet, si 57 % des jeunes professionnels de santé français ont déclaré que la Covid-19 n'a eu aucun effet sur leur désir de rester ou de quitter la médecine, c’est selon 48 % d’entre eux probablement car ils ont fait l’expérience d’une plus grande collaboration avec leurs cross-expertises. C’est peut-être aussi, selon 40 %, parce qu’ils ont pu constater l’accélération de la disponibilité des technologies numériques de santé.3

Le numérique de santé, un outil indéniable pour l’amélioration de la qualité des soins et de l’expérience des patients, malgré des freins persistants

83 % des jeunes professionnels de santé s’accordent à dire que les hôpitaux et les cabinets dans lesquels ils travaillent en France sont prêts à adopter de nouvelles technologies numériques, et 70 % estiment que les technologies numériques de santé constituent un outil important pour obtenir les meilleurs résultats pour les patients. Pourtant, quelques obstacles subsistent encore dont le manque d’interopérabilité (23 %), les processus bureaucratiques (26 %) ou les contraintes budgétaires (46 %).

Parmi ces freins, l’interopérabilité est un défi qui pèse lourd dans le domaine de la santé et pourrait, selon les jeunes professionnels de santé français, être atténué grâce à des innovations en matière de portabilité des données de santé. En effet, aujourd’hui, 36 % estiment qu’une meilleure portabilité des données de santé entre les hôpitaux ou les cabinets améliorerait fortement leur satisfaction au travail. Néanmoins, ils sont 54 % à affirmer qu’ils ne disposent pas encore de suffisamment de données numériques sur les patients pour influer sur leurs résultats, et 40 % considèrent que ces données sont inexploitables.

Malgré ces contraintes, les jeunes professionnels de santé français restent persuadés que les technologies numériques de santé constitueront la solution la plus efficace pour améliorer la prise en charge des patients et leur expérience professionnelle. Ils ont d’ailleurs exprimé, en pleine pandémie de la Covid-19, la volonté de voir se développer la télémédecine (68 %), ce qui aurait amélioré leur expérience professionnelle.