18 préconisations sur le repositionnement de l’hôpital dans le système de santé par le Cese

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Le 13 octobre 2020, la séance plénière du Centre économique social et environnemental (CESE) était consacrée à la présentation de l'avis "L'hôpital au service du droit à la santé", rapporté par Alain Dru (groupe CGT), Sylvie Castaigne (groupe des personnalités qualifiées) et Christine Tellier (personnalité associée), au nom de la section des affaires sociales et de la santé, présidée par Aminata Koné.

La préparation de ce projet d'avis s'est faite en lien avec les citoyens, prenant en compte à la fois de nombreuses pétitions et les résultats d'une consultation citoyenne dédiée.

Dans le cadre de sa veille des pétitions en ligne, le CESE a rencontré le collectif inter-hôpitaux et s’est engagé le 11 mars dernier, dans sa résolution "L’hôpital au service du droit à la santé, pour toutes et pour tous", à adresser au Gouvernement un prochain avis sur cette question.
 
Nourri par ces échanges fourni, le CESE formule 3 axes majeures : rétablir un fonctionnement de l'hôpital adapté aux besoins, mieux intégrer l'hôpital dans les territoires et refonder la gouvernance en santé et l'hôpital dans le système de soin : mieux organiser les interfaces.

Sur ces trois axes majeures, 18 préconisations ont été dégagées :
– redonner de l'attractivité et du sens aux métiers de la santé en recrutant (et en imposant un ratio effectif/patient) et revalorisant les métiers ;
– réunir les conditions d'un déploiement de la pratique avancée via la formation continue et la validation des acquis de l'expérience notamment ;
– simplifier la procédure de validation des protocoles de coopération et de délégation de tâche et les étendre au niveau national ;
– relancer l'investissement hospitalier avec restructuration de la dette, sortie du secteur marchand, suppression de la taxe sur les salaires ;
– accélérer la réflexion sur l'élargissement des rémunérations forfaitaires et réserver la tarification à l'activité aux soins standardisés ;
– favoriser la mixité des rémunérations en ville comme à l'hôpital ;
– restructurer l'objectif national des dépenses d'assurance maladie dans un cadre pluriannuel et décloisonné ;
– rééquilibrer la gouvernance des hôpitaux ;
– renforcer le rôle des conseils territoriaux de santé ;
– consolider la démocratie sanitaire ;
– réviser le statut des ARS sur leur composition, leur mission et leurs pratiques vis-à-vis des opérateurs de santé ;
– améliorer l'interopérabilité et la qualité des systèmes d'information, accélérer le déploiement du dossier médical personnel et de la télémédecine ;
– évoluer vers un premier recours pluriprofessionnel davantage porté par la ville et les établissements médico-sociaux ;
– organiser la permanence des soins ;
– lever les freins à l'hospitalisation à domicile ;
– consolider les missions et les moyens du service social à l'hôpital ;
– favoriser les coopérations et articulations avec les acteurs sociaux et médico-sociaux mais aussi les associations, volontaires, bénévoles et aidants ;
– adapter et redimensionner les accueils de court séjour en gériatrie et équipes mobiles de gériatrie hospitalières.

Avis du Cese sur "L'hôpital au service du droit à la santé", Centre économique social et environnemental, le 13 octobre 2020, en pdf