La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a confié aux députés Audrey Dufeu-Schubert (La République en Marche) et Giséle Biémouret (Groupe Socialistes et apparentés), une mission « flash » sur le suivi de la loi relative à l’état d’urgence sanitaire et des ordonnances prises pour son application en matière de santé.
Si le suivi de ces textes est évidemment nécessaire, il est rapidement apparu que les travaux de la mission devaient en priorité aborder la question de l’accès aux soins des patients atteints d’autres pathologies que le Covid-19, et notamment de maladies chroniques. Les Parlemntaires relèvent en effet une diminution importante et extrêmement préoccupante du recours aux soins. Elles soulignent notamment qu'en psychiatrie, « les admissions en hospitalisation compléte ont été ralenties ou arrêteés et que le suivi en ambulatoire a été réalisé le plus souvent par une prise en charge téléphonique sans exclure toutefois le recours à la téléconsultation. Le secteur privé non lucratif note cependant qu’entre 5 à 10 % des patients ont été “perdus de vue” ».
Face à cette situation, « il est urgent de rassurer les patients et de les ramener vers les professionnels de santé ». La mission émet 5 recommandations pour y parvenir :
– Sécuriser l’approvisionnement en équipement de protection individuelle et en produits de santé
– Relancer, partout où cela est possible, les activités de soins non liées au Covid -19
– Rassurer les patients grâce à une communication claire, relayée par les acteurs locaux
– Poursuivre l’organisation territoriale des soins de ville en investissant les CPTS d’un « mandat de santé publique »
– Mieux insister sur l’éducation à l’hygiène, dès le premier âge.
- Synthèse de la Mission flash Santé, Assemblée nationale, en pdf