Dans le communiqué ci-dessous la Fehap constate avec amertume que l’enveloppe exceptionnelle d’urgence de 377 M€ dédiée à l’allégement des tensions budge?taires des e?tablissements de sante? les plus expose?s dans la prise en charge du COVID-19 est une nouvelle fois oriente?e essentiellement vers les e?tablissements publics.
Force est de constater que l’histoire se répète sans cesse. Après l’éviction du secteur privé solidaire du plan hôpital en novembre dernier, La FEHAP constate avec amertume que ses adhérents MCO* ne seront pas logés à la même enseigne que ceux du public, malgré leur engagement sans faille dans la gestion de l’e?pide?mie de COVID19. L’enveloppe exceptionnelle d’urgence de 377 M€ dédiée à l’allégement des tensions budge?taires des e?tablissements de sante? les plus expose?s dans la prise en charge du COVID-19 est une nouvelle fois oriente?e essentiellement vers les e?tablissements publics.
Un risque de démobilisation à la hauteur de la déception
Les e?tablissements de sante? prive? solidaire ont re?pondu a? l’appel a? la mobilisation ge?ne?rale des forces du syste?me de sante? dans la gestion de l’e?pide?mie. Pourtant, la circulaire budgétaire émise par la DGOS tend à prouver que la reconnaissance de l’alliance privé/public, qui permet encore aujourd’hui une prise en charge efficiente des patients, ne sera pas suivi d’effets.
Ainsi, dans la re?gion Grand Est, 31,2 des 37,5 M€ ont e?te? d’emble?e fle?che?s vers les e?tablissements publics, ne laissant que 6,3 M € a? re?partir entre tous les e?tablissements implique?s, sur la seule base du nombre de lits de re?animation arme?s, et sans tenir compte des lits de me?decine pre?-empte?s a? cette fin.
Dans la re?gion Auvergne-Rho?ne-Alpes, aucun e?tablissement de sante? prive? solidaire MCO* n’a be?ne?ficie? de soutien de l’ARS, malgre? la prise en charge de patients COVID19, du fait du ciblage des aides portant exclusivement sur le secteur public.
En Ile-de-France, la re?partition de l’enveloppe de 77 M€ a fait l’objet d’une ventilation prioritaire aupre?s des e?tablissements publics qui ont be?ne?ficie? de 85% de l’enveloppe d’aides et ce, alors que les e?tablissements de sante? prive? solidaire ont mobilise?, au regard de leur capacitaire initial, une part plus que proportionnelle en lits MCO de re?animation et hors re?animation dans la re?gion.
« Nous avons multiplié par trois nos capacités en lits de réanimation, notamment en île de France et en Grand Est. Nous n’avons pas attendu les directives gouvernementales pour déprogrammer les opérations non urgentes et armés des lits. Dès le début de la crise, tous les établissements FEHAP se sont mis en ordre de marche pour contribuer massivement à l’effort national. » déclare Marie-Sophie Desaulle, Présidente de la FEHAP. « Nous avions accueillie très favorablement l’annonce du Ministe?re des Solidarités et de la Santé prévoyant de soutenir financie?rement les e?tablissements sanitaires implique?s dans la gestion de la crise du COVID 19 et de compenser tous les surcou?ts qu’ils auraient pu rencontrer dans l’exercice de cette mission, la premie?re circulaire 2020 devant en e?tre une première traduction. Nous sommes donc particulièrement attristés de constater, qu’une fois de plus, le secteur privé solidaire est mis sur le banc de touche. Nous demandons à Monsieur Véran de revoir cette modélisation financière pour qu’elle soit équitable entre tous les secteurs.»
*MCO : Médecine- chirurgie – obstétrique