Dans un courrier à Olivier Véran, la Fédération hospitalière de France (FHF) refuse tout report de la réforme du financement de la psychiatrie et balaie le "prétexte" des difficultés opérationnelles à l'appliquer côté cliniques, avancé par le ministère de la Santé.
Par le biais d'un courrier adressé le 17 avril au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran (à télécharger ci-dessous), a psychiatrie publique se trouve une fois de plus oubliée. La réforme fondatrice du financement de la psychiatrie concertée depuis plus d'un an avec vos services, vient de fait d'e?tre suspendue pour un motif qui nous semble incompréhensible et hautement contestable"
Alors que des signes encourageants ont été donnés en 2019, la crise du COVID-19 laissait penser que la psychiatrie publique, très mobilisée, se verrait enfin reconnue. En effet, il a été indiqué à la FHF "que la réforme du financement de la psychiatrie ne pourrait aboutir en raison des difficultés opérationnelles posées par l’aménagement du reste à charge dans les cliniques privées lucratives, sauf à ce qu’une réforme globale du ticket modérateur soit réalisée en parallèle".
La FHF renouvelle "sa demande d’un « rebasage » d’au moins 5% du budget de la psychiatrie publique pour faire enfin l’an II de la psychiatrie, et vous demandons de mener à bien la réforme nécessaire de son mode de financement, pour une application dès le 1er janvier 2021".