Trouble bipolaire et épilepsie : les alternatives au valproate

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La HAS et l’ANSM ont mis à jour deux fiches mémo sur les spécialités à base de valproate et alternatives médicamenteuses pour les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer ou enceintes ayant un trouble bipolaire ou une épilepsie. L’acide valproïque ou valproate (Dépakine®, Dépakine® Chrono, Micropakine®, Dépakote®, Dépamide® et génériques) est un médicament indiqué en cas d’épilepsie ou d’épisodes maniaques du trouble bipolaire. Il entraîne un risque accru de troubles neuro-développementaux (cognitifs, autistiques, comportementaux) chez les enfants exposés in utero. L’objectif de ces fiches mémo est de mettre à disposition des médecins des recommandations de prise en charge thérapeutique alternative.

Concernant les femmes en âge de procréer ayant un trouble bipolaire (septembre 2018) : points essentiels

  • Seules les spécialités suivantes à base de valproate ont l’indication dans le traitement des épisodes maniaques du trouble bipolaire en cas de contre-indication ou d’intolérance au lithium chez l’adulte : Dépakote® (divalproate de sodium) et Dépamide® (valpromide).
  • Contre-indications :
    • pendant la grossesse : il ne doit pas y avoir de grossesse sous Dépakote® et Dépamide® (cf. recommandations en cas de grossesse envisagée ou accidentelle).
    • chez les femmes en âge de procréer sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses existantes et si toutes les conditions du programme de prévention de la grossesse sont respectées. Ce programme comprend notamment l’utilisation d’une contraception efficace sans interruption durant toute la durée du traitement.
  • La prescription initiale annuelle est réservée aux psychiatres et requiert un accord de soins cosigné par la patiente et le spécialiste.
  • Les alternatives médicamenteuses existantes :
    • les antipsychotiques atypiques (l’olanzapine, la rispéridone, l’aripiprazole, et la quétiapine) en première intention ;
    • les neuroleptiques conventionnels (certains hors autorisation de mise sur le marché, AMM) et l’oxcarbazépine (hors AMM) peuvent être envisagés en deuxième intention. L’oxcarbazépine est un inducteur enzymatique pouvant induire une efficacité moins impor­tante des contraceptifs oraux.