Le Ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé différentes mesures pour rendre plus accessible, plus claire et plus réactive l'information et la communication autour du médicament.
Mise en place en décembre 2017 à la suite notamment de difficultés rencontrées à l’occasion du changement de formule du Lévothyrox, la mission relative à « l’amélioration de l’information des usagers et des professionnels de santé sur le médicament » a remis son rapport à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Les experts dressent un état des lieux d’un « édifice actuel » de l’information sur les médicaments dont les règles se trouvent dépassées par la « nouvelle société connectée » voire « favorisent la rétention des informations les plus pertinentes ». Saluant « la pertinence des recommandations », la ministre a annoncé dans la foulée de différentes mesures :
– Mettre en place une source unique d’information publique sur le médicament en s’appuyant sur sante.fr et en y intégrant la base de données publique des médicaments et les informations du site medicaments.gouv.fr.
– Optimiser et faciliter la coordination des soins entre les prescripteurs et les pharmacies d’officine, en améliorant l’information du grand public sur l’existence et l’intérêt des dossiers santé dématérialisés (dossier pharmaceutique, dossier médical partagé (DMP)). Le DMP sera généralisé par l’Assurance maladie sur l’ensemble du territoire national à compter d’octobre 2018.
– Confier la communication d’urgence en cas d’alerte portant sur un médicament à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
– Encourager les remontées d’information de patients et de professionnels de santé par l’élaboration dès 2018 d’une stratégie de promotion de la déclaration des événements indésirables et le développement des technologies permettant de repérer des signaux faibles d’alerte en dehors du système de pharmacovigilance.
– Assurer une mobilisation rapide des professionnels de santé en cas d’alerte en étendant progressivement l’outil d’alerte de la Direction générale de la santé (DGS) à l’ensemble des professionnels de santé exerçant dans le secteur libéral.
– Renforcer la transparence de l’information en permettant une représentation des usagers au sein du Comité économique des produits de santé (CEPS).
• Rapport sur l’amélioration de l’information des usagers et des professionnels de santé sur le médicament. Mission présidée par G. Kierzek et M. Leo, juin 2018. Disponible sur le site du ministère