Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 s’inscrit dans la trajectoire des finances publiques présentée dans le cadre de la loi de programmation des finances publiques adoptée l’année dernière. Il prévoit un retour à l’équilibre de la sécurité sociale (régime de base et fonds de solidarité vieillesse) après18 années de déficit. Parmi les mesures annoncées :
– le niveau de dépenses des missions santé s'élève à 1,42 milliard d'euros (Md€), soit une progression de 2,9% par rapport à la loi de finances initiale (LFI) 2018. Les crédits alloués à l'aide médicale d'État (AME) s'élèvent à 893 M€.
– Afin de lutter contre la pauvreté des personnes en situation de handicap, une première revalorisation de l’AAH interviendra dès le 1er novembre 2018 pour porter le montant de l’allocation à 860 € par mois, soit une hausse de 41 € par rapport à son montant actuel (819 €). Au 1er novembre 2019, l’AAH sera de nouveau revalorisée de 40 €, pour porter son montant à 900 €, soit une hausse totale de 11 % par rapport à son montant actuel. Cet effort, estimé à plus de 2 milliards d’euros cumulés d’ici à 2022, bénéficiera à l’ensemble des allocataires de l’AAH, soit plus de 1,1 million de personnes.
– Par ailleurs, dans le cadre du programme « Handicap et dépendance », les aides aux postes versées aux établissements et services d'aide par le travail (ESAT) sont budgetés à hauteur de 1,4 Md€.
– Afin de renforcer le pouvoir d'achat des actifs, le Gouvernement propose d’exonérer totalement la part salariale des cotisations d’assurance vieillesse de base et complémentaire sur les heures supplémentaires et complémentaires à compter du 1er septembre 2019. Dans la fonction publique, environ 1,2 million d’agents seront concernés, pour des gains individuels compris entre 110 et 300 euros pour un gain moyen d’environ 160 euros. Parmi les principaux bénéficiaires de cette mesure, le Gouvernement cite « (…) les infirmiers, les aides-soignants, (…) les agents des filières sociales, animation et technique (…)».