Des infirmiers psy au Smur

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Depuis bientôt trois ans, à Neuchâtel (Suisse), des infirmiers en psychiatrie ont intégré les équipes d’urgence en intervention au domicile de personnes présentant des signes somato-psychiatriques. Cette démarche est née d’une étroite collaboration entre le Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) de l’Hôpital neuchâtelois (HNE) et le Centre d’urgences psychiatriques (CUP) du Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP), qui partagent depuis quelques années les mêmes locaux.
Ensemble, urgentistes et psychiatres ont déterminé 7 critères pouvant justifier une intervention commune : décompensation psychotique, agitation, accident de la voie publique, tentative de suicide avec état de conscience, volonté de suicide, constat de décès (pour apporter un soutien aux proches en état de choc) et le refus d’une personne nécessitant des soins de se faire traiter, qui reste le cas de figure le plus fréquent.
Gain de temps, meilleur dépistage et prise en charge, cette collaboration somato-psychiatrique présente plusieurs avantages pour les patients mais aussi pour les professionnels soignants du Smur, parfois mis difficultés par des patients psychiquement instables.
Avec Annick Wohlhauser (infirmière en psychiatrie, coordinatrice du CUP, CNP) et Fabien Piaget (infirmier urgentiste, coordinateur du SMUR, HNE), Krzysztof Skuza, professeur associé à la Haute École de santé Vaud (Hesav) va engager un travail de recherche appliquée pour valider scientifiquement cette intervention. Le projet interrogera l’interprofessionnalité dans la prise en charge de la crise psychique.