Plan contre la radicalisation : 2 mesures concernent la psychiatrie

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Vendredi 23 février à Lille, le Premier ministre a réuni le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), pour présenter le nouveau plan national de prévention de la radicalisation. Après la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, adoptée dès octobre 2017, ce plan « s’inscrit en cohérence avec les autres chantiers gouvernementaux en cours sur les prisons, la politique de la ville et le dialogue avec les musulmans de France », d'après le communiqué du ministère. Il a été présenté en présence d'une dizaine de membres du Gouvernement, dont la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui a  rencontré à cette occasion les professionnels de santé et les acteurs du champ social impliqués dans la prévention de la radicalisation, à l’Agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France, .

« La radicalisation s’est affirmée en France à l’instar d’autres pays européens et au-delà, comme une menace durable pour notre sécurité et notre cohésion sociale. Face à cette menace, une politique publique nouvelle de prévention de la radicalisation, qui articule logiques sociale et de sécurité, a été construite à partir de 2014. Le plan de lutte anti-terroriste (PLAT) du 29 avril 2014 et le plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme (PART) du 9 mai 2016 ont développé cette politique de prévention autour de la détection, la formation, la prise en charge en milieux ouvert et fermé et le développement de la recherche. »

Le plan, « fruit d’une large concertation » est structuré selon 5 axes :
– Prémunir les esprits face à la radicalisation
– Compléter le maillage détection / prévention
– Comprendre et anticiper l’évolution de la radicalisation
– Professionnaliser les acteurs locaux et évaluer les pratiques
– Adapter le désengagement.

Le plan décline 60 mesures, dont 2 concernent directement la santé mentale et la psychiatrie :

– Mesure 38 : Renforcer la relation entre les Agences régionales de santé (ARS) et les préfectures sur l’articulation santé mentale/prévention de la radicalisation, via des conventions cadres précisant le rôle de chacun. Encourager la généralisation des bonnes pratiques dans les territoires, notamment celles relatives à l’appui apporté par les professionnels de santé mentale. En cellule préfectorale et en fonction des besoins exprimés, favoriser la présence de professionnels de santé et/ou de santé mentale aux côtés des référents de l’ARS.
– Mesure 39 : Actualiser les dispositions existantes relatives à l’accès et la conservation des données sensibles contenues dans l’application de gestion des personnes faisant l’objet d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement.