EHPAD : un secteur « en souffrance »

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

Mandatée par la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale pour identifier les problèmes urgents en Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), la député Monique Iborra a rendu ses conclusions le 13 septembre. Elle préconise des décisions rapides pour aider un « secteur en souffrance ». Retrouvez la vidéo de sa présentation ou sa communication écrite sur le site de l'Assemblée nationale.

Le 2 août, la Commision des Affaires sociales de l'Assemblée nationale  a confié à Monique Iborra le soin de mener une « mission flash » sur les Etablissement d'hébergment pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ce nouvel outil de contrôle a pour objectif, dans des délais très courts, de dresser un état des lieux et de formuler des propositions en vue de travaux plus approfondis de la commission au cours de la législature. A l'issue des concertations très rapides des différents acteurs, la députée dresse un état des lieux en quatre constats principaux, assortis de préconisations à court terme.

1/ Le profil des personnes accueillies par les EHPAD a évolué en quelques années. Les personnes entrant ont en moyenne plus de 85 ans, et leur temps de séjour est en moyenne de deux ans et demi. Elles présentent des pathologies multiples, des complications de maladies chroniques, et souffrent pour certaines d’entre elles de troubles du comportement, notamment liés à la maladie d'Alzheimer. Sur ce point, il faudra donner aux établissements les moyens de s'adapter à cette évolution.

2/ Le secteur souffre de sous-effectifs « unanimement reconnus » et de conditions de travail très difficiles, liés pour partie à l'augmentation du niveau de dépendance des personnes. Les conditions de travail s'avérent ainsi particulièrement préoccupantes pour les aides-soignants, « tant du point de vue physique que psychologique ».

3/ Le système de tarification, de type « kafkaien », doit être évalué et simplifié.

4/ il subsiste pour certaines catégories de population un reste à charge important.

Au-delà de ses préconisations à court terme, la rapporteure invite à une réflexion sur « les EHPAD de demain », qui pourraient évoluer « vers une plateforme de services et de soins à domicile structurant les territoires. » Elle pointe également la nécessité d'une nouvelle mission basée sur des visites de terrain « tournées vers l'observation des conditions de travail et l'organisation de établissements. »