L’affection syndrome de Diogène (accumulation compulsive d’objets, négligence du corps et retrait social) étant controversée, une étude prospective a été menée par six chercheurs, notamment pour rechercher l’appellation la plus appropriée.
Les auteurs ont rencontré 50 sujets, âgés de 50 à 93 ans, vivant chez eux à Paris et signalés par des services sociaux, médicaux ou policiers. Les symptômes cliniques, les diagnostics associés, la capacité cognitive et les événements de la vie au cours de l’enfance ont été évalués. Six types cliniques ont été identifiés et couvrent à la fois des situations médicales et sociales qui conduisent à des notifications de risques et de nuisances aux autorités. Près de la moitié des situations sont demeurées sociales, car aucune maladie n’a été associée au syndrome de Diogène. Un événement de vie traumatique pendant l’enfance pourrait être un facteur de risque pour tous les syndromes de Diogène, bien qu’il soit le plus souvent présent chez les sujets sans maladie associée.
Ces résultats sont donc favorables au maintien de l’appellation « syndrome de Diogène », qui englobe l’ensemble des diverses situations signalées aux autorités, aux services sociaux et aux réseaux médicaux. Les chercheurs rappellent en conclusion que ces situations nécessitent du temps et une enquête coordonnée par une équipe médico-sociale, car les sujets atteints du syndrome de Diogène n’ont pas toujours une maladie associée.
- Diogene Syndrome : a prospective observationnal study. JC Montfort, E. Devouche, L. Hugonot-Diener et al. Journal of aging and clinical practice, 2017 ; 6:153-157.