L’infirmière SuzyQ s’interroge : comment améliorer le niveau de la profession ?…

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

Exerçant en psychiatrie, l'infirmière SuzyQ s'interroge dans son blog sur la profession, la façon de l'exercer, le quotidien des équipes… Dans son dernier post, elle exhorte ses colégues à s'améliorer (« non, ce n'est pas un gros mot »), à se perfectionner, à accepter une part de responsabilité dans le fait que la psychiatrie aille mal et dès lors, à être plus exigeant…

« (…) Dans mes premières chroniques, mon but était de montrer l'importance qu'il y a à nous saisir de notre rôle, à l'investir, à être exigeant envers nous-même. Je l'ai dit et le répète, j'ai cette crainte de voir disparaître des postes IDE au profit de métiers moins qualifiés. C'est un poncif que de le dire mais la psychiatrie va mal. Ce qui l'est moins en revanche c'est d'admettre que nous avons, nous infirmiers, une part de responsabilité. C'est parfois notre suffisance, parfois notre négligence, parfois notre manque de nuance qui contribue à faire de la psy ce reflet imparfait de la société. Oui nous sommes des hommes, des femmes et par définition nous sommes imparfaits. Notre imperfection nous pousse parfois à nous retrancher dans une position confortable de victime du genre de celle qui gémit à qui veut l'entendre "nous on voudrait bien offrir des prises en charge de qualité, on est vraiment de valeureux soignants mais comment pouvons nous exercer notre art avec une équipe d'encadrement et une direction aussi médiocre l'une que l'autre, des pseudo-supérieurs qui n'ont pour seul objectif que celui de nous mettre des bâtons dans les roues". Oui on peut tirer à boulets rouges sur tout ce qui fait un hôpital – et crois moi j'ai plus de respect pour une écrevisse que pour pas mal de cadres – mais cela suffira-t-il à cacher notre part de responsabilité. (…) »