Une note de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies synthétise les observations du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’OFDT sur les consommations de médicaments codéinés par les jeunes. Depuis 2013, un ensemble de signaux ont en effet alerté sur des achats et usages inhabituels de spécialités codéinées par des adolescents et jeunes adultes. Parfois associés à des médicaments antihistaminiques, il est apparu à l'époque que ces codéinés étaient dilués dans du soda pour former la boisson connue sous le nom de Purple drank. Cette appellation semble aujourd'hui avoir été délaissée par les jeunes au profit d'autres noms comme la Lean, Codé ou Codé Sprite alors que ces pratiques perdurent, voire s'amplifient.
Les auteurs, Agnès Cadet-Taïrou et Maiter Milhet, décrivent les contextes de consommation, les profils des jeunes usagers mais aussi les effets qu'ils recherchent et les risques encourus. Les conséquences sanitaires parfois dramatiques sont en effet méconnues par les jeunes. Le 12 juillet, la ministre des Solidarités et de la Santé a signé un arrêt à effet immédiat inscrivant tous les médicaments contenant de la codéine, des dextrométhorphane, de l'éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste de médicaments disponibles sur ordonnance. (voir article sur le site de Santé mentale, Les médicaments contenant de la codéine désormais sur ordonnance).
Source : Note de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Les usages détournés de médicaments codéinés par les jeunes. Agnès Cadet-Taïrou, Maitena Milhet. Juillet 2017. En téléchargement gratuit.