Lire le texte de Yaël Frydman, Secrétaire du Bureau du CRPA (Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la psychiatrie), présenté le 12 mai 2017 à Marseille lors de la journée organisée par Médecins du Monde PACA "Le savoir issu de l’expérience face au Pouvoir du savoir institué/universitaire. Enjeux sur les organisations humaines".
Lorsque la loi du 5 juillet 2011 a été promulguée, Corinne Vaillant, avocate spécialisée dans les droits des usagers de la psychiatrie, a analysé qu’avant l’adoption de cette loi, la psychiatrie française en était à sa pré-histoire en matière de droit : « Lorsque j'ai commencé à exercer, l'avocat ne rentrait pas dans un hôpital psychiatrique, il y était un intrus (….). Dans le même temps, le malade mental privé de liberté était un intrus dans l'institution judiciaire. » (L’information psychiatrique, décembre 2011, volume 87, n°10).
La loi qui régit aujourd’hui les soins sans consentement, la loi du 5 juillet 2011 réformée le 27 septembre 2013, est intrinsèquement liée à l’histoire de la psychiatrie, l’histoire du droit mais aussi celle des mœurs et du développement de la médecine. Rappels historiques et repérage.