La stratégie nationale de santé sexuelle s’adresse à l’ensemble de la population avec une attention particulière aux adolescents de moins de 15 ans, dont 20% sont déjà entrés dans la sexualité. Elle vise à renforcer l’offre de prévention, de dépistage et la prise en charge en santé sexuelle autour des professionnels de premier recours.
Les principales mesures ont pour objectif de :
- placer l’éducation à la sexualité et à la santé sexuelle des plus jeunes au cœur de leurs parcours éducatifs en santé. Outre les connaissances biologiques, la réflexion portera aussi sur le respect mutuel, l’égalité filles-garçons, la réciprocité et le consentement des relations à l’autre ;
- promouvoir la consultation de contraception et de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) prévue par la convention médicale 2016-2021 pour les jeunes filles mineures et de préparer son extension, à terme, pour les garçons ;
- maintenir une attention particulière pour les populations vulnérables ou exposées au VIH en renforçant notamment la prévention diversifiée : accompagner et sécuriser l’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour certains publics, faciliter l’accès au traitement post-exposition pour le VIH et le virus de l’hépatite B ;
- renforcer et diversifier la prévention des IST et du VIH par la promotion de dispositifs adaptés aux personnes et à leur situation. Le préservatif reste l’outil de prévention privilégié. De nouvelles stratégies de dépistage seront déployées et des actions seront mises en place pour augmenter la couverture vaccinale contre le virus de l’hépatite B et le Papillomavirus – HPV ;
- promouvoir la recherche et l’innovation en santé sexuelle.
Les mesures seront déclinées en région par les Agences régionales de santé sur la base de diagnostics territoriaux. Le comité de pilotage de cette stratégie est confié au Professeur Patrick Yeni, médecin spécialiste des maladies infectieuses et président du Conseil national du sida et des hépatites virales.
"L’objectif est de faire en sorte, dès 2020, que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95 % des personnes séropositives aient accès à des traitements et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. Il s’agit également d’éliminer définitivement les épidémies d’infections sexuellement transmissibles", a déclaré Marisol Touraine.
A noter : figure parmi les objectifs la prise en compte de la sexualité des personnes en situation de handicap.
- Stratégie nationale de santé sexuelle, Agenda 2017-2030. Ministère des Affaires sociales et de la Santé, mars 2017. Document téléchargeable en pdf.