Santé publique France et l’Agence régionale de santé Ile-de-France publient les résultats de l’étude IMPACTS (investigation des manifestations traumatiques post-attentats et de la prise en charge thérapeutique et de soutien) menée auprès des personnes touchées par les attentats de janvier 2015 (victimes, endeuillés, intervenants, témoins). L’investigation s’est déroulée par questionnaire posé par des psychologues, auprès de 430 personnes exposées, pour explorer non seulement le ressenti et le vécu des victimes directes (blessés ou menacés), de leurs proches, mais également les intervenants sur les lieux.
– Du côté de la population civile, il ressort que des conséquences psycho-traumatiques étaient toujours importantes six mois après les événements. Près de 4 personnes sur 10 présentaient au moins un trouble de la santé mentale avec une sévérité variable selon l’intensité de l’exposition : un stress post-traumatique (20 %), une dépression caractérisée (20 %) et des troubles anxieux (30 %). Par ailleurs, la prise en charge précoce des personnes était associée à une fréquence moindre de troubles anxieux et dépressifs à 6 mois.
– Du côté des professionnels, les conséquences psychopathologiques sont moins fréquentes qu’en population civile : 3 % présentaient un état de stress post-traumatique et un intervenant sur 10 au moins un trouble anxieux. L’enquête souligne l’intérêt de généraliser les formations à la gestion du stress et aux conséquences psycho-traumatiques.
À noter : Santé publique France propose un dossier « Faire face à des événements choquants », qui regroupe toutes les informations sur les psycho-traumatismes et les prises en charge.
- Vandentorren S, Sanna A, Aubert L et al. Étude de cohorte Impacts. Première étape : juin-octobre 2015. Saint-Maurice : Santé publique France ; 2017. 92 p.
