Libre ou otage du regard des autres?
A notre époque, nouer des relations se déroule le plus souvent à l'intérieur d'un cercle d'amis, ou dans une bulle informatique pour cultiver l'estime de soi. Il s'aqgit d'obtenir la reconnaissance sociale dans le regard des autres : pour devenir populaire, en espérant la réciprocité dans le don, en souhaitant bénéficier de privilèges à partir d'un carnet d'adresses. Ces pratiques ont leur utilité, mais il ne faut pas les idéaliser.
En effet, il n'y a jamais eu autant de réseaux pour relier la population du monde entier, avec l'ouverture des frontières dans tous les domaines : culturels, économiques, sociaux. Et pourtant, le sentiment de solitude ou le repli identitaire n'ont jamais été aussi grands ! C'est le paradoxe de notre époque. Dans ces conditions, les réseaux sociaux n'apportent pas nécessairement de réponse à la crise du "vivre-sensemble". Ils ne sont pas plus légitimes que l'Etat pour incarner la démocratie ou plus vertueux que le marché! Mais ce sont des modes de collaboration incontournables pour faire circuler les idées, partager les richesses, développer l'innovation.
Cet ouvrage aide à comprendre les enjeux du débat, à l'aide de nombreux exemples et illustrations.
- Réseaux sociaux, tous égo?, Christophe Assens, ed. De Boeck Supérieur, novembre 2016, 18 €.