Les hommages à François Chérèque, ancien secrétaire général de la CFDT, décédé d'une leucémie ce 2 janvier à l'âge de 60 ans, s'enchaînent. L'Élysée, dans un communiqué, évoque un "homme de courage", "mobilisé pour la justice et le progrès". "C'est pour l'hôpital public qu'il s'était engagé dans l'action syndicale où son père l'avait précédé, car il était conscient que l'accès de tous aux soins est le fondement même de notre modèle social", écrit encore la présidence de la République. Il commence en effet sa carrière à l'hôpital de jour du centre Jean-Wier à Puteaux (Haut-de-seine), puis deviend éducateur spécialisé au service pédopsychiatrie du CH de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).
"Avec lui, la France perd un grand défenseur du progrès social", s'attriste le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, salue, elle aussi par communiqué, "l'action d'un militant convaincu de l'émancipation individuelle contre le carcan des inégalités". En 2013, nommé inspecteur général des affaires sociales, il est en effet chargé du suivi du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale. Il présidera aussi le conseil d'administration du groupe de réflexion Terra Nova. Et fin 2013, il est nommé président de l'Agence du service civique, qu'il quitte en juin 2016.