Fort de son histoire dans l’accueil et la prise en charge de personnes dangereuses provenant de l’ensemble du territoire national, le centre hospitalier de Cadillac en Gironde ouvre une unité originale : l’Institut psycho-judiciaire (IPJ).
Les passages à l’acte dangereux marquent régulièrement l’actualité avec parfois des conséquences humaines très importantes. Développer les connaissances sur ces problèmes est donc essentiel pour mieux prévenir et prendre en charge. Dans cette optique, l’IPJ a pour vocation de produire et de diffuser des informations et des connaissances sur les troubles psychiques et les différentes formes de dangerosité qui peuvent y être associés, par exemple celles liées aux pathologies mentales ; les facteurs et les indicateurs de dangerosité liés aux pathologies mentales ; la prévention des passages à l’acte dangereux pathologique ; la prise en charge des sujets dangereux pathologiques ; l’actualisation des expertises psychologiques et psychiatriques… Retours d’expérience professionnelle, recherche, comptes rendus de manifestations spécialisées, publications, communications, formation, seront au coeur de son activité.
Le CH de Cadillac, qui réunit sur son site une unité pour malades difficiles (UMD), une unité de soins intensifs psychiatriques (USIP), une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA), ainsi que le pôle de psychiatrie médico-légale du CH est de fait un gisement d’informations et de connaissances particulièrement riche. Les personnes qui y sont traitées, leurs passages à l’acte, leur trajectoire de vie, leur suivi, dans le respect de l’anonymat occuperont une place importante dans les études qui y seront menées.
Jean-Pierre Bouchard, psychologue et criminologue, docteur en psychologie et en droit, en est le directeur. Autour de lui, des « membres », intervenants du CH quelle que soit leur profession, et des « membres associés », professionnels extérieurs, composent de façon complémentaire et volontaire l’IPJ. Du côté des premiers travaux, l’IPJ débute dès novembre 2016 une recherche sur les homicides commis par des sujets psychotiques (schizophrène ou paranoïaque) et précise que « la mise en évidence et l’actualisation des indicateurs psychopathologiques et de dangerosité seront particulièrement importantes pour les experts, les thérapeutes, les magistrats et aura une forte valeur préventive et curative. » Par ailleurs, un colloque sur la dangerosité est programmé en mars 2017.
- En savoir plus : www.ch-cadillac.fr. Contact : jean_pierre_bouchard@yahoo.fr
