La Fédération de recherche en psychiatrie et en santé mentale d’Occitanie (Ferrepsy), qui regroupe treize établissements, a lancé le 15 septembre lors d’un colloque (1), un programme de recherche sur la contention physique en psychiatrie.
Ce projet s’est imposé dans un contexte de pauvreté des données sur ce sujet en France. Soulignons également qu’il s’agit de différencier les problématiques de contention et d’isolement. Cette recherche est portée, entre autres, par le Dr Raphael Carré qui avait consacré sa thèse (2) à ce sujet. Pour décrire le contexte d’utilisation de la contention physique, deux outils seront mis en œuvre :
– une étude quantitative afin de fournir données épidémiologiques et cliniques sur l’incidence de la contention physique: éléments diagnostiques et sociodémographiques, types de contention, environnement et condition de mise sous contention. Ce recueil de données, établi à partir d’une grille spécifique, devrait se dérouler sur 12 mois dans les centres adhérents à la Ferrepsy.
– une étude qualitative du discours des médecins et des infirmiers, à base d’entretiens semi-directifs, qui doit documenter les situations dans lesquelles est utilisée la contention physique.
1– Regards croisés sur la contention physique, CH Gérard Marchant, 15 septembre 2016.
2– Carre Raphaël (2014) Contention physique : revue de la littérature et étude qualitative du vécu des patients. Thèse d’exercice en Médecine spécialisée, Université Toulouse III – Paul Sabatier.
- En savoir plus sur le site de l'hôpital : www.ch-marchant.fr/web/Gerard_Marchant/193-recherche-la-ferrepsy.php