Depuis le 11 janvier, au Québec, les infirmiers qui justifient d’un certain niveau d’expertise et de connaissances (via la formation continue ou leur expérience) sont autorisés à prescrire.
Près de 10 000 infirmiers (sur environ 74 000) devraient ainsi pouvoir obtenir leur « permis de prescripteur ». Les produits concernés sont les analyses de laboratoire, des médicaments topiques et des pansements utilisés en soins des plaies. Les infirmiers pourront aussi prescrire des médicaments liés aux programmes de santé publique, en matière de contraception hormonale et d’infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) chez les personnes non symptomatiques. Les professionnels estiment que ce nouveau règlement devrait permettre au patient un accès plus rapide aux traitements et aux suivis cliniques, et éviter certaines ruptures de soins.
« Pour notre profession, il s’agit d’une phase décisive, estime Lucie Tremblay, présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), qui confirme que nous nous dotons des outils pour mieux desservir la population et prendre notre place. » Elle invite par ailleurs les établissements de santé à soutenir les professionnels qui s’engagent dans cette démarche et à faciliter l’implantation de cette prescription infirmière, qui constitue « une belle démonstration que nous sommes en train de façonner les soins infirmiers de l’avenir. »
- En savoir plus sur le site de l’OIIQ, www.infoiiq.org
