On connaît le syndrome du burn-out, moins celui du bore-out : il touche pourtant davantage de personnes (30% environ des travailleurs contre 10% pour le burn-out) et fait autant, sinon plus, de ravages. Au contraire du burn-out, sorte de boulimie de travail qui provoquerait une indigestion, le bore-out est le syndrome de l’ennui au travail. Source de fortes souffrances, il peut conduire lui aussi à la dépression.
Fondée sur de nombreux témoignages, l’enquête de Christian Bourion, aborde les symptômes et les risques psychiques encourus par des salariés victimes de ce syndrome. Mais aussi, et surtout, les conséquences économiques de ce qu’il considère comme un véritable fléau dans une société où le travail demeure une valeur prioritaire mais où un droit du travail trop rigide empêche toute fluidité. Car ces 30% d’employés inactifs ne seraient-ils pas des chômeurs dissimulés qui viendraient s’ajouter aux autres ?
Edition Albin Michel