L'utilisation du baclofène dans le traitement de l'alcoolodépendance est en progression entre 2007 et 2013, avec une accélération à partir de 2011, selon une étude menée par des chercheurs de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). Ceux-ci relèvent que la courbe des prescriptions montre des pics d'incidence correspondant à des événements relatés par la presse ou diffusés par les autorités sanitaires, comme la parution de l'ouvrage du Dr Ameisen au dernier trimestre 2008 (Le dernier verre, ed. Denoël) ou des points d'informations de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en juin 2011, avril et juin 2012.
La recherche cherchait à quantifier et décrire la population débutant en France un traitement de baclofène pour alcoolodépendance, pour la période 2007-2013, à partir du système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (SNIIRAM) et du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Selon les résultats, environ 200 000 personnes ont débuté un traitement de baclofène entre 2007 et 2013, dont 52 % pour alcoolodépendance (37,6% pour une affection neurologique, 10,4 motif indeterminé). En 2013, ces personnes étaient majoritairement des hommes (62,3 %), avaient en moyenne 50,1 ans, 58,9 % avaient eu un primoprescripteur généraliste, 48,8 % étaient encore sous traitement 6 mois après leur instauration et parmi eux la moitié consommaient quotidiennement au moins 57,0 mg de baclofène.
- Utilisation en France du baclofène dans l’alcoolodépendance de 2007 à 2013 : étude à partir du SNIIRAM et du PMSI. Christophe Chaignot, Alain Weill, Philippe Ricordeau et François Alla. CNAMTS, 2015. En téléchargement payant sur la revue en ligne Thérapie, 26 juin 2015 : http://dx.doi.org/10.2515/therapie/2015027