Garder un secret « pour le bien » de ses enfants, c'est souvent leur faire grand tort… Ainsi, sans qu'ils le veuillent, sans qu'ils le sachent, et bien malgré nous, nos parents, nos grands-parents, nos aïeux nous laissent en héritage leurs deuils non faits, leurs traumatismes non digérés, leurs secrets. Or, si les choses ne sont pas dites, le corps, lui, les exprime parfois : c’est la somatisation. Le corps de l'enfant, du petit-enfant, de l'arrière-petit-enfant, quel que soit son âge, devient alors le langage de l'ancêtre blessé. Il est donc nécessaire de décoder et de soigner les plaies non refermées. Pour se libérer – enfin – du « froid » que l'on portait en soi.
- Ces enfants malades de leurs parents. A. Ancelin-Schützenberger, Ghislain Devroede. Petit Bibliothèqe Payot, col. Psychologie, 2015, 7,70 euros