Depuis quelques mois, une poignée d’infirmiers répartis dans une dizaine d’établissements de santé peut prélever des cornées sur des personnes décédées, au même titre que les médecins, rapporte la revue Actus Soins. Un protocole de coopération prometteur qui pourrait bientôt être transposée au prélèvement de peau.
L’offre en greffons de cornée reste insuffisante en France, malgré un nombre important de prélèvements : « En 2013, 9937 cornées ont été prélevées, mais seules 4429 ont été posées », décrit le Dr Didier Noury, chef du service de régulation et d’appui Grand Ouest à l’Agence de Biomédecine. Pourquoi un tel delta ? « Pour des motifs de qualité essentiellement ».
C’est ici qu’intervient l’intérêt d’une délégation infirmière : plus le nombre de préleveurs potentiel est élevé dans un service, plus il est réalisable. Une option d’autant plus «logique» que les infirmiers sont aux côtés des médecins lorsqu’ils font le prélèvement et ont une place active en péri-opératoire, préparation du prélèvement, conditionnement et envoi des greffons…
Ce sont deux équipes hospitalières de Châlon sur Saone et Brest qui ont élaboré, à partir de leurs initiatives locales, un protocole de coopération interprofessionnelle à visée nationale, validé par la Haute autorité de santé (HAS) et dans lequel se sont engagées d'autres régions.
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