De l’efficacité des thérapies complémentaires…

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« L'insertion des thérapies complémentaires­ (TC) dans les soins dispensés par les hôpitaux nous semble présenter un réel intérêt si elle est comprise, non comme une reconnaissance et une valorisation de ces méthodes, mais comme un moyen de préciser leurs effets, de clarifier leurs indications et d’établir de bonnes règles pour leur utilisation. » Dès son introduction à ce rapport sur quatre techniques de soins « douces » (acupuncture, médecine manuelle, hypnose et tai-chi) l’Académie de médecine pose d’emblée à la fois son « intérêt » et ses réticences, puis elle propose de faire le point :
– sur les connaissances scientifiques relatives à ces techniques, leur efficacité au regard de la médecine fondée sur les preuves, et leurs dangers éventuels ;
– sur la formation et les conditions d’exercice de ceux qui les pratiquent ;
– sur l’état présent de leur utilisation dans les hôpitaux et centres d’oncologie ;
– sur des recommandations propres à contenir au mieux le recours aux TC dans un usage raisonnable et à conforter les hôpitaux dans la fonction d’expérimentation et d’évaluation qui doit rester principalement la leur.

Si les rapporteurs reconnaissent incontestablement des vertus à ces quatre techniques, pour des pathologies précises, ils soulignent « la contribution essentielle de l’effet placébo dans les bénéfices allégués ».

L’Académie décrit néanmoins l’hypnose avant tout comme une technique de psychothérapie efficace, notamment dans l’état de stress post-traumatique. Concernant les maladies et les symptômes, « ses indications les plus intéressantes semblent être la douleur liée aux gestes invasifs chez l’enfant et l’adolescent et les effets secondaires des chimiothérapies anticancéreuses, mais il est possible que de nouveaux essais viennent démontrer l’utilité de l’hypnose dans d’autres indications ».

En conclusion, le rapport émet des recommandations à l’usage des patients, des professionnels et des différents acteurs du soin. Il souligne que « ces pratiques souvent dites médecines complémentaires ne sont pas des “médecines”, mais des techniques empiriques de traitement pouvant rendre certains services en complément de la thérapeutique à base scientifique de la médecine proprement dite ». Elles doivent donc être utilisées avec prudence et vigilance, dans le cadre d’un diagnostic médical.

  •  Thérapies complémentaires – acupuncture, hypnose, ostéopathie, tai-chi -, leur place parmi les ressources de soin. Rapport du 5 mars 2013, Académie nationale de médecine, à télécharger sur www.academie-medecine.fr