En cas de perte de poids importante, les personnes anorexiques sont hospitalisées. La plupart du temps, cette prise en charge est efficace à court terme mais de nombreuses patientes rechutent dans les semaines ou les mois qui suivent la sortie de l’hôpital. Une équipe de l’Inserm a étudié différents paramètres biologiques chez onze patientes hospitalisées et a vraisemblablement identifié le dosage de l’hormone de croissance GH comme marqueur de ce risque de rechute précoce. Les femmes qui avaient un taux élevé de cette hormone au moment de leur hospitalisation et chez qui la baisse a été importante au cours de la prise en charge ont en effet conservé un poids stable au moins six mois après la sortie de l’hôpital (et inversement). « Ce marqueur n’est probablement pas le seul, mais sa valeur prédictive est tout à fait significative dans cette étude, explique René Valéro, coauteur des travaux. Il faut encore valider ce résultat auprès d’un plus grand nombre de patientes, suivies pendant plus longtemps, mais si ces données se confirment, de simples prises de sang permettant de doser l’hormone GH à plusieurs reprises au cours de la prise en charge pourraient nous aider à appréhender le risque de rechute des patientes. Un meilleur encadrement médical et psychiatrique, avec des visites plus fréquentes, serait proposé aux plus vulnérables. »
D’après le communiqué de l’Inserm, www.inserm.fr