Enseignement médical par simulation

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Le Pr. Jean-Claude Granry et le Dr Marie-Christine Moll, chargés d’une mission sur la simulation en santé par la Haute autorité de santé (HAS), ont remis leur rapport le 10 janvier. Ils y dressent un état des lieux des initiatives existantes au niveau national et international et formulent des propositions pour favoriser le déploiement de la simulation en santé dans le champ du développement professionnel continu (DPC). Si nos universités sont loin d’avoir toutes intégré l’art de la simulation de « manière routinière dans l’enseignement initial des professions médicales et paramédicales », comme le soulignent les rapporteurs, ces dernières années ont été marquées par une explosion de cette méthode.

Ainsi il est loin le temps, où, en 2008, l’université de Nice-Sophia Antipolis, grâce à un partenariat avec Harvard Medical International, faisait figure de pionnier en ouvrant le premier centre de simulation médicale. Depuis, de très nombreuses autres facultés sur l’ensemble du territoire l’ont imitée, telle Nancy, dôtée d’une structure pourvue de cinq mannequins, figurant trois adultes, un nourrisson et un nouveau-né. Presque plus vrais que nature, ces mannequins présentent des veines fictives que l’on peut relier à des perfusions, ont un pouls sensible au cou, au pli du coude et à l’aine et peuvent simuler la respiration, la toux ou les gémissements… Ils peuvent même s'exprimer (lorsque les professeurs leur prêtent leur voix !). « Au premier trimestre 2012, nous allons acquérir un mannequin d’obstétrique, une femme enceinte qui nous permettra de simuler des accouchements : contractions, expulsion, complications pour la mère ou pour l’enfant, se félicite sur le site du CHU de Nancy le professeur Marc Braun, initiateur du projet. Le centre universitaire d’enseignement par simulation médicale (CUESiM) de Nancy deviendra alors le seul centre en France à couvrir toutes les étapes de la vie d’un patient ».