En France, 15 millions de personnes vivent avec une maladie chronique. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) représente donc un véritable enjeu de santé public. En 2009, la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) a établi un cahier des charges précis pour encadrer les pratiques d’ETP en plein développement. La Direction générale de la santé (DGS) a ainsi dévoilé récemment les résultats (1) d'une enquête menée auprès des Agence régionales de santé (ARS) : sur 2 508 dossiers d'autorisation de programmes ETP instruits, 1 796 ont été autorisés, soit un taux de refus de près de 30 %. La plupart des autorisations ont été délivrées à des programmes déjà existants. Le diabète arrive en tête des pathologies concernées (30 % des programmes) suivi des maladies cardio-vasculaires (15 %) et des maladies respiratoires. Avec 2,1 % des programmes, les troubles mentaux sont les parents pauvres de l’ETP (2).
Signalons par ailleurs que la première chaire universitaire de recherche sur l’ETP vient d’être créée à l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC), (3) à Paris, financée par le groupe PHR (Groupement de pharmaciens d’officine). Cette chaire a pour objectif de mener des travaux scientifiques de haut niveau sur l’ETP et de faciliter sa mise en œuvre.
1– Communication de la DGS lors de la conférence Eduthera, mai 2011. 2– Lire à ce sujet Les limites du modèle dominant en éducation thérapeutique, C Tourette-Turgis, Mélanie Tocqueville, Lennize Pereira Paulo, Santé mentale n° 157, avril 2011. 3– Plus d’infos sur http://www.fondation.upmc.fr









