Répartis en ateliers, les participants ont été invités, à partir de contributions postées sur des blogs dédiés en amont du colloque, à dégager un consensus sur la manière la plus efficace d’apporter des réponses concrètes aux enjeux que la société française doit relever en matière de psychiatrie. Ce consensus s’exprime à travers une série de propositions jugées « prioritaires » et qui seront adressées aux pouvoirs publics, aux niveaux national et local, début 2011 :
– renforcer le rôle et la place des usagers en s’appuyant sur leur expertise et en professionnalisant leurs compétences;
– développer des structures alternatives à l’hospitalisation et tous les modes de logement social accompagné pour permettre de suivre les personnes en souffrance psychique au sein de la cité;
– organiser la coordination au niveau des territoires d’une prise en charge globale et décloisonnée par
les élus, impliquant toutes les parties prenantes : usagers, secteurs sanitaire, social, économique, culturel, éducatif mais aussi la police, la justice et les citoyens;
– organiser des débats citoyens, prémisses de la définition d’un nouveau plan de santé publique de psychiatrie citoyenne.
Les participants ont également décidé de poursuivre le débat et l’action dans le cadre d’un mouvement
citoyen international dont les pays fondateurs sont, avec la France, les États-Unis, le Canada, la Suisse, la Belgique et le Bénin. En 2011, à l’invitation de la délégation canadienne, la 2e édition du colloque se tiendra à Montréal.
Pour une psychiatrie citoyenne… et internationale
Le premier colloque international de « psychiatrie citoyenne » organisé les 6 et 7 décembre derniers à Besançon par l’association Les invités au Festin qui mène depuis 20 ans une expérience innovante de psychiatrie citoyenne, a réuni plus de 600 personnes, experts et citoyens ordinaires.