Créé, il y a quinze ans, à l’initiative de Simone Veil, alors ministre de la Santé, le Centre national audiovisuel en santé mentale (CNASM) de Lorquin en Moselle, pourrait mettre la clé sous la porte d’ici peu. Rappelons que le CNASM, géré par l’Association Festival Psy, et développé à partir du département audiovisuel du centre hospitalier de Lorquin et du Festival Ciné-Vidéo-Psy créé en 1977, remplit trois missions : l’information, la communication et la formation en santé mentale auprès d’un large public. Dans cet esprit, le CNASM offre aux professionnels de la santé mentale un catalogue de plus de 400 films, dont 80 primés, enrichis de 6 nouveaux films réalisés par le Centre chaque année, mais aussi des partenariats (colloques et de congrès) et l’organisation annuelle du festival international Ciné-Vidéo-Psy de Lorquin. Ce dernier constitue un lieu de rencontre incontournable sur l’actualité de la vidéo en santé mentale et publique dont la 34e édition s’est tenue en juin dernier avec la remise de plusieurs « Clés » et notamment la « Clé d’Or » pour le film de Philippe Borel « Un monde sans fous ».
Aujourd’hui, l’avenir du CNASM semble fortement compromis… Les subventions allouées par les pouvoirs publics (centre hospitalier, Agence régionale de santé, Conseil général…) ne sont plus suffisantes pour combler un déficit financier chronique. Le CNASM est actuellement menacé de redressement judiciaire, voire pire, de liquidation judiciaire. Le Tribunal de Grande Instance doit trancher.
Dans cette attente, le Centre propose à chacun de s’associer à sa démarche pour protester contre « cet abandon par les pouvoirs publics et les autorités de tutelle » de ce dispositif qui manquerait beaucoup à la communauté psychiatrique, et de leur apporter un soutien au travers d’une pétition en ligne sur leur site internet. Le CNASM souligne également que « tout partenariat serait le bienvenu » que ce soit en termes de soutien financier ou d’idées novatrices de développement. À bon entendeur…
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